Tracer sa route

Il faut se remettre en selle, continuer à tracer sa route, son chemin; à creuser son sillon: la vie doit continuer pour maintenir son souffle et appeler la vie. [l'énergie appelle l'énergie...]

J'essaie de garder en mémoire les paroles apaisantes de Marie: prendre du recul, ne pas se laisser gagner par les émotions, garder une certaine distance pour ne pas qu'elles me hâppent et qu'elles me paralysent. Surtout, ne pas laisser s'immiscer la culpabilité [d'aller bien, moi, ma  fille, mon homme...]

Ce n'est pas facile.

Je me suis "offert" une après-midi en solitaire, samedi, laissant Manu gérer Juliette. Je me suis laissée engloutir dans la foule de la Part-Dieu pendant des heures, traînant dans les allées de la FNAC, feuilletant toutes sortes de livres; m'autorisant quelques achats plaisirs aux Galeries Lafayettes; me laissant doucement bercer par le ronron douillet des musiques relaxantes chez Nature & Découverte. J'avais besoin de m'isoler, anesthésiée par le bruit et la chaleur humaine: je n'ai pas vu le temps passer...

Il ne faut pas cesser de vivre [pleinement] ni se refuser les plaisirs qu'on avait prévu de s'offrir.

Petite liste des menus plaisirs présents ou à venir:

* Le gâteau aux noisettes de Pascale Weeks qui vient de sortir du four et qui embaume l'appartement.
* Le tour de manège à Auchan, ce matin, après les courses [pour récompenser une très gentille Juju, et tellement mignonne à la caisse: "tiens, la madame, la carte de maman"]
* La liste des bouteilles à acheter à la foire aux vins. [un Condrieu, hummm]
* Un projet de restau très prochainement [Thomas? Matthieu Viannet?].
* Des envies d'inviter les copains à l'apéro samedi.
* Téléphoner à Hélène et aller lui rendre visite d'ici la fin de l'après-midi [et pourquoi pas, déguster ensemble le gâteau aux noisettes?]

Et, bien sûr, respirer, respirer...